Bilan 2012 / von_yaourt

Mes dons de divination ne sont plus à prouver. Je l'avais dit, j'ai encore eu raison : le nouvel album de Spawn Of Possession trône au sommet du classement de la rédaction et du classement des lecteurs. Un chef d’œuvre de brutal death technique qui renferme des trésors d'inventivité en demeurant très accessible, et qui devrait figurer en bonne place dans votre collection. Maintenant retournez lire la chronique, tout en gardant à l'esprit que je monnaye les futurs résultats du loto et des paris sportifs.

D'habitude je ne mets pas les EP dans mon bilan, car quatre titres, c'est trop peu pour qu'on leur chante des louanges. Mais Beyond Mortal Dreams arrive à me convaincre en vingt minutes qu'il est l'un des tous meilleurs groupes de brutal death du monde. Sombre, oppressant, brutal, mélodique et ravageur à la fois, le style des Australiens est le chaînon manquant entre Mithras et Incantation. Une gigantesque baffe.

Qu'est-ce qui pousse à Sam Bean à vouloir voir le monde du metal extrême se casser la gueule à force de s'autoparodier ? Peut être son vécu drôlatique chez The Berzerker et sa trop courte pige chez Mithras l'ont dégoûté d'un milieu où la désillusion domine sur l'enchantement. En tout cas ce deuxième album de l'Australien, cette fois-ci accompagné par Leon Macey, obtient haut la main la palme de l'album le plus brutal de l'année.

Fils spirituel de Centurian et du Hate Eternal des meilleurs, ce second album de Chaos Inception complète à merveille le podium des sorties brutal death de 2012. Très rapide, brutal jusque dans un growl aussi extrême que convaincant, et doté d'un guitariste homonyme d'un joueur de NBA ultra convaincant, The Abrogation confirme le grand talent des Américains. Du brutal death comme on aimerait en entendre plus souvent !

Très bonne surprise que ce nouvel album des Anglais, dont le style s'épanouit et s'écarte lentement du pagan de ses débuts, sans jamais renier ses racines mélodiques. Un très bel album pour les amateurs de black metal à la fois profond et raffiné.

Enfin Beneath The Massacre retrouve des couleurs ! Moins de deathcore, plus de mosh parts à la con, seulement un véritable rouleau compresseur de brutal death, avec des blasts furieux et des sweeps/legato/tapping d'une vitesse rare. Une évolution qu'on ne peut qu'approuver.

Très belle découverte avec les vétérans Italiens d'Antropofagus qui pratiquent un véritable brutal death sans concessions, qui va très vite et ne veut jamais faire autre chose que blaster, grâce notamment à Brutal Dave en pleine forme. Pour les amateurs de brutal death stop & go, c'est un must-have.

Cet album n'est pas une véritable déception musicale. C'est une exaction vocale, certes, mais musicalement, bien que ce nouvel album de Gorod demeure singulièrement moins bon que son prédécesseur, il n'est pas non plus horrible au point de vouloir le lancer par la fenêtre. Non, A Perfect Absolution n'est une déception que parce qu'il forme un tout, une cohérence dans la déception, un album plat sans grande saveur, et rendu inécoutable par le transfuge vocal de Zubrowska.

Comment ne pas évoquer cette ancienne gloire du black metal qui, trahissant pour la troisième fois de suite son esprit, vomit un album sans talent de black'n'roll miteux, mal construit, sans ambiance et surtout sans le moindre impact. Une grosse daube, mais on commence à avoir l'habitude.

Je dois vous l'avouer, je n'ai même pas écouté le dernier né de Nile en entier. Et même si je l'avais voulu, les extraits que j'ai pu entendre m'ont complètement dissuadé d'y investir quelque argent que ce soit, c'est beaucoup trop mauvais pour que l'on s'y attarde. Les Américains s'enfoncent lentement mais sûrement dans la banalité...