Après un album aussi audacieux qu'
« Host », n'importe quel fan, n'ayant pas déjà lâché le groupe après tant d'incartades stylistiques, pouvait raisonnablement s'inquiéter du futur musical des Anglais. Second album chez la major EMI, après un opus qui virait très fortement vers des sonorités électroniques (aussi appelé de l'électro-bat-cave-new-wave-goth), qu'allait donner son successeur ?
La solution de l'équation est pourtant simple : retourner vers les bases du genre, tout en gardant les acquis des deux précédents albums. C'est ainsi que « Believe in Nothing » a signifié le retour des guitares et d'une base rock (j'ose à peine parler de métal quand même, on est très loin d'un
« Draconian Times »), accompagné d'une omniprésence d'effets électros parfaitement intégrés à la musique.
Fidèle à son habitude, le groupe aligne dès le départ les singles avec les trois premiers titres, aux refrains accrocheurs sans être pour autant tape à l'œil, et qui illustrent parfaitement la nouvelle orientation du groupe : des guitares bien présentes, le chant de Nick Holmes toujours aussi touchant (et qui a totalement perdu ses accents de grognard enragé), de courts solis toujours parfaitement maîtrisés de Mackintosh… la recette Paradise Lost anno 2001 fonctionne aussi bien si ce n'est mieux que l'ancienne.
Mais comme bien souvent, il faut aller chercher un peu plus loin les véritables perles de l'album. Et c'est ainsi qu'on tombe sur « Divided » et « Never Again », où le groupe adjoint à sa musique des éléments orchestraux (le break de « Never Again » est un véritable moment de grâce, écoutez le passage entre 1min55 et 2min33) qui subliment totalement ces chansons. « World Pretending » prend également par surprise avec une atmosphère bien plus sombre que le reste des titres et un refrain déchirant…
Afin de bien marquer le retour des guitares, le groupe aligne également ici deux des titres les plus rentre-dedans du groupe depuis
« Draconian Times » : « Sell It To The World » (au tempo relevé qui fait plaisir, bien que ce ne soit pas la plus réussie) et « Look at Me Now ». Bon, on est loin de « l'agressivité » d'un « Once Solemn », mais il est plaisant d'entendre de nouveau des titres de cet acabit.
Alors, bien que « Believe in Nothing » ne soit pas du niveau d'un
« One Second » ou de
« Host », aussi bien en prise de risque qu'en matière de composition (tous les titres n'y sont pas exceptionnels, contrairement aux deux précités), il reste un ajout de taille dans une discographie exempte de toute reproche (les commentaires sont là si vous voulez me prouver le contraire :p).
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