chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
171 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Pearl Jam - Lost Dogs

Chronique

Pearl Jam Lost Dogs (Compil.)
Entamé en janvier 2020 à raison d’une chronique par mois, le chapitre Pearl Jam sur Thrashocore touche aujourd’hui à sa fin (en tout cas pour le moment) avec la compilation Lost Dogs sortie en novembre 2003 sur Epic Records. De nature généreux, les Américains ne vont pas faire les choses à moitié puisque celle-ci se présente sous la forme d’un double-album proposant pas moins de trente titres rares ou inédits pour une durée totale avoisinant les deux heures de musique.
Pourtant, malgré un programme des plus chargés, ont pourrait y trouver à redire en prétextant par exemple que quelques titres marquants de la discographie des Américains sont ici manquants (même si on en retrouvera la plupart dès l’année suivante sur la compilation Rearviewmirror (Greatest Hits 1991–2003)). On pense par exemple à "Breath" et "State Of Love And Trust" figurant tous les deux sur la bande originale du film Singles, à ces titres proposés par Pearl Jam lors des Christmas Series adressés religieusement chaque année aux membres de son fan club (bien que l’on en trouve tout de même quatre ici), à "I Got Id" et "Long Road" issus du EP Merkinball ou bien encore "Leatherman", un morceau que le groupe a beaucoup joué sur scène dans les années 90. Pour autant, il y a ici largement de quoi se réjouir avec une bonne tripotée de morceaux rares proposés initialement sur diverses face B et autres compilations (parfois dans des versions légèrement différentes) ainsi que tout un tas d’inédits (onze au total) sortis directement des placards de Pearl Jam. Bref, de l’or en barre pour n’importe quel amateur appliqué et dévoué.

À la différence d’un grand nombre de compilations chroniquées en ces pages, Lost Dogs ne semble pas répondre à une quelconque chronologie. S’il y a donc un ordre établi, celui-ci reste en ce qui me concerne un véritable mystère puisque sur le premier CD vont se mélanger des titres issus des sessions d’enregistrements de No Code, Binaural et Ten alors que le second CD est lui composé pour l’essentiel de morceaux issus des sessions de Ten, Vitalogy et Binaural. Dans tout ce bazar viennent s’ajouter sans que l’on comprennent ni comment ni pourquoi des titres enregistrés en one-shot dans le cadre de participations à des compilations ("Home Alive: The Art Of Self-Defense", "Music For Our Mother Ocean"), bande-originale de film (Dead Man Walking de Tim Robbins, Chicago Cab de John Tintori et Mary Cybulski) et autres Christmas Series déjà évoqués un peu plus haut... Bref, un joyeux mélange de titres plus ou moins datés et dont la production va naturellement différer de l’un à l’autre...

C’est finalement à l’écoute de ces deux CDs que l’on comprend où Pearl Jam à voulu en venir en agençant ses morceaux de la sorte. Si les albums du groupe se sont toujours montrés d’une grande variété, partagés entre hymnes Grunge dynamiques et fédérateurs, compositions à l’héritage Punk évident, titres Rock bluesy plus intimistes, balades folk acoustiques et feutrées (et même parfois un peu mièvres) et autres petites bizarreries comme cela fût le cas à l’époque sur Vitalogy, Lost Dogs va en quelque sorte les cloisonner. On va ainsi retrouver sur le premier CD tous les titres les plus directs et catchy alors que le deuxième CD est quant à lui constitué de ces morceaux acoustiques beaucoup plus calmes et posés. Un parti-pris intéressant dans la mesure ou l’on pourra choisir d’écouter l’un ou l’autre selon son humeur mais qui va néanmoins créer une sorte de déséquilibre pouvant être préjudiciable pour tous ceux qui choisiront de s’enfiler Lost Dogs d’une seule traite...
Alors bien entendu, compilation oblige, sur les trente titres proposés ici par Pearl Jam aucun ne fait véritablement figure d’indispensables. Pour autant, on ne peut pas dire qu’il y ait grand chose à jeter, tout juste quelques morceaux peut-être plus plus anecdotiques ou alors très éloignés du Pearl Jam que l’on connait (je pense par exemple à "Leavin Here" (reprise du groupe Holland-Dozier-Holland), "Gremmie Out Of Control" (reprise de Jimmie Haskell) ou "Whale Song" composé et chanté le plus clair du temps par Jack Irons sur le premier CD ainsi qu’à "Save You", "Last Kiss", "Sweet Lew" chanté par Jeff Ament ou le funky "Dirty Frank" sur le second). À l’inverse, des morceaux particulièrement chouettes, on en trouve un paquet sur ce Lost Dogs. De "All Night" à "Sad" en passant par "Don't Gimme No Lip", "Alone" et son excellent solo signé Mike McCready, "In The Moonlight" qui pue le Queens Of The Stone Age à plein nez ou bien encore "Hold On" et "Yellow Ledbetter" que Pearl Jam n’a jamais hésité à interpréter sur scène, ce premier disque ne manque pas d’intérêt, bien au contraire. Il en va de même pour le second qui, lui aussi, compte son lot de titres particulièrement intéressants ("Fatal", "Hard To Imagine", "Footsteps" que les amateurs de Temple Of The Dog connaissent bien sous le titre "Times Of Trouble", "Wash" parce qu’il s’agit tout simplement d’un titre issu des sessions d’enregistrement de Ten, les très sombres et introspectifs "Dead Man" et "Strangest Tribe", "Brother" dans sa version instrumentale ou ce "Bee Girl" qui va servir de double hommage, d’abord à Heather DeLoach qui dans son fameux costume d’abeille a servi de modèle pour illustrer le premier album de Blind Melon puis à Layne Staley puisque s’en suit sur la même piste le titre "4/20/02" sur lequel Eddie rumine le décès de son ami à coups de "Sad to think of him all alone", "No blame, it could be you. Using, you can't grow old using" et "So sing just like him, fuckers. It won't offend him, just me because he's dead"...

Probablement trop longue pour être écoutée d’une traite, cette compilation n’en reste pas moins du pain béni pour tous les collectionneurs et autres fans ultimes de Pearl Jam qui souhaiteraient mettre la main sur des morceaux rares et inédits introuvables ou presque. Evidemment, tous ces titres ne se valent pas et certains revêtent effectivement moins d’intérêt que d’autres mais dans l’ensemble, en tout cas pour quiconque a su s’accommoder de la transition opérée par les Américains depuis la sortie de No Code et ce jusqu’à Riot Act (c’est à dire d’un Rock alternatif dynamique et fédérateur vers un Rock plus simple et aux sonorités Folk plus prononcées), Lost Dogs constitue à n’en point douter une sortie obligatoire à faire figurer sur ses étagères au même titre que n’importe quel album du groupe.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Pearl Jam
Grunge
2003 - Epic Records
notes
Chroniqueur : 3.5/5
Lecteurs :   -
Webzines : (2)  3.96/5

plus d'infos sur
Pearl Jam
Pearl Jam
Grunge - 1990 - Etats-Unis
  

écoutez
tracklist
CD 1:
01.   All Night  (03:22)
02.   Sad  (03:39)
03.   Down  (03:15)
04.   Hitchhiker  (03:17)
05.   Don't Gimme No Lip  (02:35)
06.   Alone  (03:12)
07.   In The Moonlight  (03:08)
08.   Education  (02:46)
09.   Black Red Yellow  (03:26)
10.   You  (02:54)
11.   Leavin Here  (02:52)
12.   Gremmie Out Of Control  (02:26)
13.   Whale Song  (03:35)
14.   Undone  (03:10)
15.   Hold On  (04:23)
16.   Yellow Ledbetter  (05:01)

CD 2:
01.   Fatal  (03:39)
02.   Other Side  (04:04)
03.   Hard To Imagine  (04:36)
04.   Footsteps  (03:55)
05.   Wash  (03:49)
06.   Dead Man  (04:16)
07.   Strangest Tribe  (03:49)
08.   Drifting  (02:53)
09.   Let Me Sleep  (03:00)
10.   Last Kiss  (03:17)
11.   Sweet Lew  (02:11)
12.   Dirty Frank  (05:42)
13.   Brother  (03:48)
14.  1. Bee Girl  (01:43)
14.  2. 4/20/02  (03:52)

Durée : 111:55

line up
parution
11 Novembre 2003

voir aussi
Pearl Jam
Pearl Jam
Pearl Jam

2006 - J Records
  
Pearl Jam
Pearl Jam
Binaural

2000 - Epic Records
  
Pearl Jam
Pearl Jam
Yield

1998 - Epic Records
  
Pearl Jam
Pearl Jam
No Code

1996 - Epic Records
  
Pearl Jam
Pearl Jam
Ten

1991 - Epic Records
  

Essayez aussi
Soundgarden
Soundgarden
Down On The Upside

1996 - A&M Records
  
Jerry Cantrell
Jerry Cantrell
Brighten

2021 - Autoproduction
  
Alice In Chains
Alice In Chains
MTV Unplugged (Live)

1996 - Columbia Records
  
L7
L7
L7

1988 - Epitaph Records
  
L7
L7
Bricks Are Heavy

1992 - Slash Records
  

Cyclone
Brutal Destruction
Lire la chronique
Prestige
Reveal the Ravage
Lire la chronique
Witches
The Fates
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
La photo mystère du 1 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Deceased
Children Of The Morgue
Lire la chronique
Enforced
A Leap Into The Dark (EP)
Lire la chronique
Muscadeath 2024
Lire le biographie
Ireful
Agents Of Doom
Lire la chronique
Muscadeath 2024 Jour 2
Aborted + Ad Patres + Disfu...
Lire le live report
Scumripper
For A Few Fixes More
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Morbid Saint
Swallowed By Hell
Lire la chronique
Machete Law
Chains of Despair (EP)
Lire la chronique
Scolopendra
Citadel Of Torment (EP)
Lire la chronique
Aggressive Perfector
Havoc At The Midnight Hour
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Armoros
Pieces
Lire la chronique
Laceration
I Erode
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Septembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Überserker
Ineffable Force of Will
Lire la chronique
Conquer or Perish European Tour 2024
Exhumation + Initiation + V...
Lire le live report
Evildead
Toxic Grace
Lire la chronique
Anthares
After the War
Lire la chronique
Void
Horrors Of Reality
Lire la chronique
Motocultor Festival 15
Griffon + Deicide + Inhumat...
Lire le live report
La photo mystère du 1 Septembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Surgical Strike
24/7 Hate
Lire la chronique
The Hellectric Devilz
The Devilz Playground
Lire la chronique
Crushing Brain
Cenizas
Lire la chronique
Labyrinth
Unforeseen Consequences (EP)
Lire la chronique