chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
311 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer
Frightful - ... » Sadist (68ec... »

Darkenhöld - Le Fléau Du Rocher

Chronique

Darkenhöld Le Fléau Du Rocher
En presque deux décennies d’existence c’est bien la première fois que les Niçois nous font poireauter aussi longtemps pour publier de nouveaux morceaux, vu qu’il s’est écoulé presque cinq ans depuis la sortie du très bon « Arcanes & Sortilèges » qui avait permis au quintet de passer un cap attendu depuis des lustres. Car si on avait toujours senti que celui-ci avait un gros potentiel il n’avait jamais réussi auparavant à l’exprimer complètement, les précédentes publications diverses bien qu’étant réussies se montrant parfois un peu trop justes ou inégales pour arriver à captiver véritablement sur la durée. Bref l’erreur était réparée et visiblement le combo ne voulait pas décevoir, prenant donc son temps pour dévoiler ce sixième album qui va reprendre les choses où elles en étaient restées... avec toujours cette thématique médiévale chère à ses auteurs à la fois attractive et homogène, et un line-up toujours inchangé articulé autour du trio originel qui a encore fait un sacré boulot du côté de l’écriture et des arrangements.

Avec tout cela on n’avait donc pas de raison d’être déçu du rendu proposé par les Sudistes, même s’il faut reconnaître que ce nouveau cru va se révéler être un chouia inférieur par rapport à son prédécesseur et qu’il va démarrer tranquillement en mode diesel avant de prendre toute son ampleur durant sa seconde moitié. Car au départ on va ressentir un léger manque de couilles au pourtant très sympathique « Codex de la Chevalerie » d’obédience hyper classique, mais dont un certain abus de lenteur conjugué à une durée excessive va légèrement plomber le rendu final. Pourtant tout cela reste de très bonne facture vu qu’on y retrouve l’archétype de l’écriture de la formation entre passages rampants et remuants, orage grondant à l’horizon et ambiances éthérées où la noirceur n’est jamais bien loin... tout cela avec la présence de chœurs nostalgiques réussis et de quelques explosions bien troussées, créant une vraie densité très agréable à l’écoute. Si on pourra reprocher les mêmes choses pour « Le Cortège Royal » de par des cassures trop nombreuses, le groupe livre ici une vision où le mid-tempo est la norme sur fond de quelques accélérations brutales et de douces atmosphères créant ainsi un supplément de variété idéal, où là encore l’homogénéité est de mise et le positif finalement supérieur au négatif.

Après en avoir fini de ces deux compositions ainsi que du court interlude (« Temps Enfouis ») place à « L’ascension du Mage Noir » où l’intensité va aller crescendo, notamment de par une rythmique plus enlevée où l’on ressent une furieuse envie de headbanguer sur fond de brutalité plus marquée... mais sans oublier les breaks indispensables pour la respiration, surtout qu’ici on se retrouve avec les ménestrels, jongleurs et acrobates entraînés par la présence de flûte et de notes acoustiques. Poussant le rendu du moyen-âge vers des cieux plus présents ce titre marque le début d’une efficacité qui ne va cesser de grimper, à l’instar de « Dans l’antre de la Vouivre » où l’équilibre des forces est de mise sur fond de solo impeccable et de voix chuchotée pour apaiser les esprits, tant ça se bouge comme il faut via des parties entraînantes et rampantes de haute volée. On pourra du coup dire un peu la même chose du tout aussi impeccable « Troubadour » dont l’agressivité est plus marquée et la temporalité plus condensée, ce qui se révèle être une idée redoutable tant on est pris à la gorge du début à la fin sans jamais voir poindre de la lassitude. Cela a donc servi de mise en bouche idéale avec l’arrivée du monstrueux « Le Fléau du Rocher », qui nous gratifie au départ d’une ambiance froide et brumeuse qui n’est pas sans rappeler les débuts d’EMPEROR sur certains aspects avant que les accents épiques n’apparaissent de manière encore plus prononcé qu’auparavant à cheval sur des blasts ravageurs. Et afin d’aérer tout cela les gars vont en prime balancer un long lead attractif où la nostalgie n’est jamais bien loin afin d’amener un soupçon de mélodie à une plage virulente et imparable où toute leur variété de jeu est ici de mise. Difficile du coup de passer après cela et pourtant l’entité va parvenir aisément à nous captiver notamment via l’excellentissime « Gardienne des Dryades », à la variété constante et qui n’hésite pas à jouer les montagnes russes afin d’y apposer son dynamisme cinglant où ralentissements et accélérations se côtoient sur un pied d’égalité, et en y joignant quelques nappes aériennes du plus bel effet. Tout cela précédant l’impeccable et entêtant « La Cavalerie Fantôme » qui reprend l’ensemble de ce qui a été entendu en y ajoutant un orgue horrifique sur la fin, renforçant ainsi la sphère musicale Black qui a parfois tendance à se faire discrète. Et pour clôturer dignement la bataille c’est « Pour le Royaume » qui va retentir en misant sur un grand écart marqué entre violence et douceur, guitare électrique et sèche... tant nombre d’arpèges apaisants se font entendre tout du long de cette tempête où rythmiquement ça ne cesse d’accélérer et de ralentir.

S’il manque un petit plus pour en faire un indispensable de la discographie de ses auteurs ce nouveau cru se place néanmoins dans la moyenne, et n’a pas à rougir par rapport à eux vu qu’il trouvera aisément sa place avec son lot de moments impeccables qui feront parfaitement leur office. Continuant dans la voie tracée depuis ses débuts la bande ne cherche nullement à se renouveler et ça n’est pas le but, vu qu’elle maîtrise totalement son sujet sans faiblesses notables malgré quelques répétitions évitables et une exécution qui parfois ronronne un peu trop. Mais hormis cela on écoutera l’ensemble régulièrement avec le même plaisir tant ça offre son lot de batailles, d’épées, d’armures et d’invasions de châteaux forts avec les légendes qui vont bien... suffisant donc pour nous embarquer dans ce passé réel et fantasmé sans qu’on ne s’y ennuie un seul instant. Si la formation continue d’appliquer tranquillement la même recette on ne lui en tiendra pas rigueur vu ça fait toujours le taf, et qu’il y a tout pour réjouir les fans comme ceux qui ne connaitraient pas encore très bien le nom de DARKENHÖLD tant ça reste encore une fois fluide et agréable en gardant ce sens si appréciable de l’écriture... et malgré un certain manque de reconnaissance les mecs ne s’en laissent pas conter et heureusement d’ailleurs.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Darkenhöld
Black Metal Médiéval
2025 - Les Acteurs de l'Ombre
notes
Chroniqueur : 7.5/10
Lecteurs :   -
Webzines : (1)  9/10

plus d'infos sur
Darkenhöld
Darkenhöld
Black Metal Médiéval - 2008 - France
  

tracklist
01.   Codex de la Chevalerie
02.   Le Cortège Royal
03.   Temps Enfouis
04.   L’ascension du Mage Noir
05.   Dans l’antre de la Vouivre
06.   Troubadour
07.   Le Fléau du Rocher
08.   Gardienne des Dryades
09.   Sortilège Ancestral
10.   La Cavalerie Fantôme
11.   Pour le Royaume

Durée : 48 minutes

line up
parution
6 Juin 2025

voir aussi
Darkenhöld
Darkenhöld
Echoes From The Stone Keeper

2012 - Those Opposed Records
  
Darkenhöld
Darkenhöld
Memoria Sylvarum

2017 - Indépendant
  
Darkenhöld
Darkenhöld
Castellum

2014 - Those Opposed Records
  
Darkenhöld
Darkenhöld
A Passage To The Towers

2010 - Ancestrale Production
  
Griffon / Darkenhöld
Griffon / Darkenhöld
Atra Musica (Split-CD)

2019 - Les Acteurs de l'Ombre
  

Essayez aussi
Véhémence
Véhémence
Par le sang versé

2019 - Antiq Records
  
Crépuscule d'Hiver
Crépuscule d'Hiver
Par-Delà Noires Glaces Et Brumes Sinistres

2020 - Les Acteurs de l'Ombre
  
Mystras
Mystras
Castles Conquered and Reclaimed

2020 - I, Voidhanger Records
  
Mystras
Mystras
Empires Vanquished and Dismantled

2021 - I, Voidhanger Records
  
Véhémence
Véhémence
Assiégé

2015 - Aeternitas Tenebrarum Musicae Fundamentum
  

Mahatma
Perseverance
Lire la chronique
Deathhammer
Crimson Dawn
Lire la chronique
Flesh Storm
The Path Of The War
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Décembre 2025
Jouer à la Photo mystère
Centinex
With Guts And Glory
Lire la chronique
Entretien avec Anthares
Lire le podcast
The Ultimate Soul Grinding Festival - Last Inhumate Show Ever
Illegal Corpse + Inhumate +...
Lire le live report
Warfield Within
Rise of Independence
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Novembre 2025
Jouer à la Photo mystère
R.B.Band
Chains of silence (EP)
Lire la chronique
Ordered To Kill
Endless War
Lire la chronique
Reabilitator
Fucking Thrasher
Lire la chronique
Hexecutor
…Where Spirit Withers In It...
Lire la chronique
Live Report Muscadeath 2025 2ème jour (samedi)
Lire le podcast
Live Report Muscadeath 2025 1er jour (vendredi)
Lire le podcast
La photo mystère du 1 Novembre 2025
Jouer à la Photo mystère
Mortal Scepter
Ethereal Dominance
Lire la chronique
Revocation
New Gods, New Masters
Lire la chronique
Ormagoden
Purphoros
Lire la chronique
Electrocutioner
Harbinger
Lire la chronique
Vio-Lence
Oppressing The Masses
Lire la chronique
Ex Tenebris Lux Acte VII
Gravekvlt + Zöldïer Noïz
Lire le live report
Entretien avec DEVANGELIC
Lire le podcast
Dead Heat
Process Of Elimination
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Octobre 2025
Jouer à la Photo mystère
Entretien avec AVULSED
Lire le podcast
Vile Apparition
Malignity
Lire la chronique
Aragon
Aragon
Lire la chronique
Violator
Unholy Retribution
Lire la chronique
Death Feast Open Air 2025
AngelMaker + Brodequin + Ce...
Lire le live report
La photo mystère du 1 Octobre 2025
Jouer à la Photo mystère