chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
236 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer
Cathedral - ... » Mytherine - ... »

Dødheimsgard (DHG) - Satanic Art

Chronique

Dødheimsgard (DHG) Satanic Art (EP)
Pénalisée par son format, coincé entre Monumental Possession et 666 International, Satanic Art n'est pas la première réalisation qui vient en tête lorsqu'il est question de Dødheimsgard. Pourtant cela serait un tort de ne voir en cette sortie qu'une œuvre de transition. Le passage entre un black metal satanique sans fioritures, assez classique de prime abord, et celui plus avant-gardiste développé par le groupe – qui fera sa renommée. Cet EP est quelque peu à part, détenant un charme indéniable. Charme qui a agit encore et toujours sur moi malgré les années passées. Sorti en 1998 via Moonfog Productions, ce dernier était difficilement trouvable et/ou abordable fût un temps (j'avais mis la main sur un bootleg vinyle mexicain...) jusqu'à ce que Peaceville Records n'ait l'excellente idée de rééditer le back catalogue de cette formation culte. L'occasion de replonger dans l'antre de la folie pour les uns ou d'y être initiés pour les autres.

« Touched by the devilish one »

Poursuivant leur route sur le chemin de la connaissance, leurs visages tournés vers Lui, les Norvégiens se défont de leurs chaînes. Ils s'affranchissent des codes et des limites afin de laisser libre court à leur imagination et à Son esprit. En résulte une œuvre aussi noire que conceptuelle, traversée par les personnalités et les goûts singuliers des musiciens. Ce court format est un véritable patchwork d'influences, à l'image de l'artwork, où se côtoient différents arts (allant jusqu'à intégrer la pop culture). Tout comme la série dont sont extraits les samples (Twin Peaks), Satanic Art déploie moults images et symboles. La formation veut éveiller les consciences à sa manière, jouant avec les matières, électrisant les sens et distordant la réalité elle-même. Le monument « Traces of Reality » en est d'ailleurs la parfaite illustration. Ça explose dans tous les sens avec des effets savamment placés, des notes de violon – tenu par Stine Lunde – instaurant un climat anxiogène, la démence portée bien haut par Aldrahn (totalement investi et possédé au chant), des explosions de violence implacables mises en relief par un son – très indus – tant froid que clinique (mais gardant un aspect rugueux) ou encore ses claviers en mode « grandeur et décadence ». Le groupe déroule l'attirail, avec un bon sens de la théâtralité en prime, pour vous en mettre plein la vue sans perdre en cohérence.

« Reality - larger than mans illusions
or is it me? »

Rhâââ ! « Oneiroscope » ! Introduction instrumentale phénoménale jouée par Svein Egil Hatlevik (Fleurety, Stagnant Waters) et dont l'outro « Wrapped in Plastic » en est l'écho. Une touche plus classique, inspirée par Erik Satie, épurée, addictive mais au bon relent psychotique – que l'on retrouve également sur certains titres. « Psychotique », ce mot pourrait d'ailleurs résumer Satanic Art à lui-seul. Vous avez toujours le sentiment d'être sur le fil que ce soit par le jeu des musiciens (lignes de violon dissonants, mélodies au piano qui semblent se désarticuler au fil des minutes, riffs épileptiques) ou les nombreuses cassures de rythme vous prenant au dépourvu. Ce glissement vers « autre chose » est accentué par la voix habitée et souvent inhumaine d'Aldrahn (« Symptom » notamment), les samples dérangeants ainsi que les atmosphères grandiloquentes tout droit sorties d'un esprit dérangé. Des sophistications qui sèment davantage le trouble mais qui apportent aussi plus de corps à l'ensemble, offrant un beau contraste avec les passages pilonnant à tout va comme sur « Traces of Reality » et la piste plus traditionnelle qu'est « The Paramount Empire ». C'est un chaos flamboyant et démentiel dans lequel Dødheimsgard vous convie durant ces 16 petites minutes.

Certes, c'est court – la réédition vous permet néanmoins de prolonger quelque peu votre immersion avec deux morceaux bonus (le premier est une version alternative de « Symptom », présente dans la compilation The Rape Of The Holy Trinity), le second « Black Treasure » est un inédit enregistré dans les années 90. Certaines compositions sont moins marquantes (je pense ici à la dernière citée plus haut) mais bien loin d'être mauvaises et le son est assez raw. Mais c'est justement cette crasse couplée aux éléments plus modernes, aux différents effets et aux instruments classiques qui font le charme de cette œuvre. Plus le line up fantastique (avec Vicotnik, Galder ou encore Apollyon), plus ce mur du son austère à souhait, plus ses ambiances totalement folles. Oui, cette chronique est dithyrambique mais je considère ce court format comme culte.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Dødheimsgard (DHG)
notes
Chroniqueur : 5/5
Lecteurs : (6)  4.5/5
Webzines :   -

plus d'infos sur
Dødheimsgard (DHG)
Dødheimsgard (DHG)
Black metal avant-gardiste - 1994 - Norvège
  

formats
  • CD / 1998 - Moonfog Productions
  • CD, Vinyl / 2018 - Peaceville Records

tracklist
01.   Oneiroscope  (01:31)
02.   Traces Of Reality  (07:07)
03.   Symptom  (02:31)
04.   The Paramount Empire  (03:10)
05.   Wrapped In Plastic  (01:40)

Durée : 15:59

parution
1 Mai 1998

voir aussi
Dødheimsgard (DHG)
Dødheimsgard (DHG)
666 International

1999 - Moonfog Productions
  
Dødheimsgard (DHG)
Dødheimsgard (DHG)
Black Medium Current

2023 - Peaceville Records
  
Dødheimsgard (DHG)
Dødheimsgard (DHG)
A Umbra Omega

2015 - Peaceville Records
  
Dødheimsgard (DHG)
Dødheimsgard (DHG)
Supervillain Outcast

2007 - Moonfog Productions
  
Dødheimsgard (DHG)
Dødheimsgard (DHG)
Kronet Til Konge

1995 - Peaceville Records
  

Essayez aussi
Ustalost
Ustalost
The Spoor of Vipers

2016 - Sibir Records
  
Runespell
Runespell
Voice Of Opprobrium

2019 - Iron Bonehead Productions
  
Abkehr
Abkehr
In Feuer

2019 - Acid Tears Records
  
Secrets Of The Moon
Secrets Of The Moon
Privilegivm

2009 - Lupus Lounge
  
Gorgon
Gorgon
The Veil of Darkness

2019 - Osmose Productions
  

Soulfly
Omen
Lire la chronique
Deathhammer
Crimson Dawn
Lire la chronique
Flesh Storm
The Path Of The War
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Décembre 2025
Jouer à la Photo mystère
Centinex
With Guts And Glory
Lire la chronique
Entretien avec Anthares
Lire le podcast
The Ultimate Soul Grinding Festival - Last Inhumate Show Ever
Illegal Corpse + Inhumate +...
Lire le live report
Warfield Within
Rise of Independence
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Novembre 2025
Jouer à la Photo mystère
R.B.Band
Chains of silence (EP)
Lire la chronique
Ordered To Kill
Endless War
Lire la chronique
Reabilitator
Fucking Thrasher
Lire la chronique
Hexecutor
…Where Spirit Withers In It...
Lire la chronique
Live Report Muscadeath 2025 2ème jour (samedi)
Lire le podcast
Live Report Muscadeath 2025 1er jour (vendredi)
Lire le podcast
La photo mystère du 1 Novembre 2025
Jouer à la Photo mystère
Mortal Scepter
Ethereal Dominance
Lire la chronique
Revocation
New Gods, New Masters
Lire la chronique
Ormagoden
Purphoros
Lire la chronique
Electrocutioner
Harbinger
Lire la chronique
Vio-Lence
Oppressing The Masses
Lire la chronique
Ex Tenebris Lux Acte VII
Gravekvlt + Zöldïer Noïz
Lire le live report
Entretien avec DEVANGELIC
Lire le podcast
Dead Heat
Process Of Elimination
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Octobre 2025
Jouer à la Photo mystère
Entretien avec AVULSED
Lire le podcast
Vile Apparition
Malignity
Lire la chronique
Aragon
Aragon
Lire la chronique
Violator
Unholy Retribution
Lire la chronique
Death Feast Open Air 2025
AngelMaker + Brodequin + Ce...
Lire le live report
La photo mystère du 1 Octobre 2025
Jouer à la Photo mystère