| Mithras
On Strange Loops
Brutal Death Cosmique
Coucou. Vous croyiez que j'allais manquer une occasion de parler de Mithras ? Haha, fous que vous êtes. La décennie écoulée aura certes été pour moi l'occasion de me lamenter sur l'évolution du metal extrême, et j'ai à vrai dire eu de la peine à remplir ce top 10, mais au moins je savais par où commencer. Sans surprise, le dernier album de Mithras est pour moi ce qui s'est fait de mieux depuis très longtemps, et je n'ai pas besoin de vous ré-expliquer pourquoi, tout est dans la chronique. Quatre ans plus tard, c'est toujours un monument de death metal qui tourne régulièrement dans ma platine.
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| Spawn Of Possession
Incurso
Brutal Death Technique
Il n'y a qu'un seul concurrent à Mithras dans mon bilan et c'est bien sûr le fantastique Incurso des regrettés Suédois de Spawn of Possession. C'est la quintessence du brutal death technique, et c'est aussi au passage le dernier bon album du genre qui ait été composé au cours de sa courte existence, avant que toute la scène ne se fasse polluer par le deathcore. Il n'évitait la note parfaite à l'époque qu'à cause d'un Deus Avertat amputé dont on a depuis entendu la version complète, postée par le groupe en cadeau d'adieu.
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| Horrendous
Idol
Death Metal
Je n'en attendais rien et la surprise n'en fut que plus grande. Horrendous s'est progressivement défait de ses influences et a commencé à composer sans barrières, ce qui a engendré un album de death technique à l'ancienne aussi inattendu que délicieux. Avec un travail fou sur la texture du son, des compositions dynamiques et enfin un vrai bassiste, on croirait qu'Idol sort tout droit de 1993, en des temps où le metal avait des idées, et des musiciens suffisamment doués pour les concrétiser. C'est le seul bon album de pur death technique de la décennie.
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| Sarpanitum
Blessed Be My Brothers
Brutal Blackened Death Atmosphérique
Dans la lignée de l'EP qui l'a précédé, le dernier album de Sarpanitum s'efforce d'apporter la lumière dans l'obscurité du brutal death le plus percutant, et il le fait avec un indéniable talent. Porté par l'incroyable prestation de Leon Macey de Mithras à la batterie, Blessed Be My Brothers réussit à lui seul à me faire oublier que j'ai pu compter les bons albums de brutal death sur les doigts d'une main au cours des dix dernières années.
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| Unexpect
Fables Of The Sleepless Empire
Metal inclassable et barré
Encore un groupe défunt dans mon bilan, mais je leur pardonne d'avoir arrêté au sommet après un album d'une si grande qualité. Toujours aussi indéfinissable et protéiforme, le style de Unexpect s'est affiné et même enrichi d'évidentes influences death tech dans ses meilleurs moments, comme sur le merveilleux titre "Words" dont j'ai encore la ligne de basse en tête neuf ans après. Le meilleur album canadien de la décennie, haut la main !
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| Akercocke
Renaissance in Extremis
Metal extrême progressif
C'est l'un des meilleurs retours de l'histoire du metal extrême. Après dix ans sans album, j'avais presque fait le deuil des Anglais, partis sur un Antichirst un poil trop unidimensionnel pour qu'il me fasse oublier les deux merveilles qui l'ont précédé. Mais avec Renaissance in Extremis, c'est un Akercocke plus aventureux que jamais qui revient sur scène, pour mon plus grand bonheur. Je ne serai pas de ceux qui regrettent l'intense brutalité de leurs jeunes années, et je me réjouis d'une évolution si maîtrisée, comme le prouve le fantastique morceau final de l'album. Une immense réussite.
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| Chaos Inception
The Abrogation
Death Metal
Encore un groupe dont j'attends impatiemment le retour, en espérant qu'il soit plus réussi que celui d'Odious Mortem, qui a oublié sa hargne en cours de route. Car Chaos Inception c'est la hargne incarnée, ce qui se fait de plus méchant en death floridien, alliant le riffing à la Morbid Angel à la frénésie du Centurian des grands jours. A quand la suite ?
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| Sühnopfer
Hic Regnant Borbonii Manes
Black Metal
Evidemment, après plus de quinze ans à me désespérer de l'évolution du black metal, mon bilan n'allait pas déborder de Mgla, Bathuska et autres groupes de hipsters qui se contentent de jouer la même chose que leurs influences, mais plus lentement et en rajoutant plus de maquillage sur scène. Hic Regnant c'est le black metal des années 90 qui frappe à nouveau à ma porte, et me rappelle pourquoi j'aimais tellement le genre à l'époque. C'est mélodique, véloce, ambitieux, et il y a un travail de dingue sur les harmonisations pour sonner comme le black metal de "l'âge d'or", tout en poussant le concept plus loin. Que ça fait du bien dans une scène sclérosée où un bon album sort tous les trois ou quatre ans.
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| Blut Aus Nord
Hallucinogen
Psychedelic Black Metal
Memoria Vetusta II reste encore aujourd'hui le meilleur album de black metal de ces dix ou quinze dernières années à mes yeux. C'est en tout cas celui vers lequel je reviens le plus, alors qu'il a mis à l'époque plusieurs mois à me conquérir totalement. Hallucinogen en est une suite bien plus digne que Memoria Vetusta III, puisqu'il ose de nouveau les sonorités lumineuses, le contre-pied mélodique et l'audace formelle. On se revoit dans dix ans pour le prochain bon album signé Vindsval.
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| First Fragment
Dasein
Death technique
Après mûre réflexion, j'intègre Dasein à mon bilan, mais presque à contre-cœur. C'est un très bon album, que je trouve simplement moins marquant que l'EP qui l'a précédé, qui était plus audacieux et réussi. Alors certes, c'est le dernier groupe de brutal death technique au monde écoutable aujourd'hui, et j'apprécie toujours autant l'inventivité de First Fragment, mais je ne peux m'empêcher de me lasser de certains titres et de cette voix bien trop moderne pour que je la supporte une heure entière. Lui ou le dernier Augury, voilà le plus cruel dilemme pour ce bilan.
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4 COMMENTAIRE(S)
05/08/2020 11:40
En même temps, exercice aussi sympa que difficile. Voire frustrant !
01/08/2020 18:47
01/08/2020 11:48
25/06/2020 14:09
J'ai eu un mal de chien à trouver 10 disques qui sortent du lot.
Pas 10 bons disques ou même pas 10 skeuds excellents mais juste 10 albums qui méritent de passer au Panthéon.
Pour ma part, tout a été dit entre 1990 et 2009. En death, en black, en doom ou en grind. Peut-être même en hardcore mais j'y suis nettement moins pointu.
Tous les albums qui me sont venus spontanément en tête étaient antérieurs à la période observée. Tous.
Depuis 2010, on vivote. On écoute des trucs chouettes, parfois emballant. Mais rien de rien qui passera, pour ma part, à la postérité. Ou si peu.
Le metal - comme d'autres styles (le dark folk, l'ambiant, le martial indus...) - est à l'image de l'époque : anesthésié, sans grande idée et très, très politiquement correct. Dommage.