Bilan 2021 / Dantefever

La sortie black norvégien AOC de l'année. Froid, fort, fuligineux, frissonnant et finalement assez formidable. Du Taake dans l'air, du Darkthrone aussi. Pas de grosse originalité, mais beaucoup de style et de sincérité, de la maîtrise et de le l'âme. Quelques essais en-dehors du blast et du trémolo. Ça fait du bien.

Le black alpin nerveux et très mélodique, chant tyrannique et ambiances de pâturage. Une version condensée de leur précédent album, plus compact et directement efficace. Rien à redire, c'est du tout bon.

Gros gros plaisir, de la pop déguisée sous du rock gothique avec un vague relent death metal. Ultra prenant, délicieux et bonbon, tube sur tube. On peut s'enquiller les trois quarts d'heure en se régalant comme picorer des morceaux dans le métro, toujours avec cet effet immédiatement réjouissant.

Voilà ! Le vrai gros pied de l'année ! Black metal foudroyant, décomplexé dans ses fantasmes et complétement immersif ! Art de l'évasion parfaite, saillie hors du monde turbo-orchestrale ! Plaisir immédiat et inusabilité pour ce genre d'album total, dédié corps et âme au voyage.

Rien à dire. C'est Funeral Mist. Donc c'est immense. Et au-dessus de tout le BM mondain.

Superbe nouveau projet en provenance de Pologne. Ces gens-là savent évoquer la sorcellerie antique mieux que personne, c'est dorénavant une certitude. Zéro metal, tout dans les cordes frottées et les percussions ethniques. Un vrai sabbat.

Ce doom bon dieu, lancinant et alangui, tout amoureux et épanché ! Les sentiments les plus guimauves trempés dans du noir d'encre pour une ballade lente et cérémonielle. Moins de riffs, plus de psychédélisme et d'ambiance balancées.

Je n'avais jamais été entièrement conquis par Caverne, mais ce dernier album réussit là où les autres échouent. Le spectre de Burzum plane sur les compos étirées et répétitives, porteuses d'un épique lent et cérémoniel. Un disque grave et fort, qui demande nombre d'écoutes pour se révéler.

Pas si "surprise" que ça, l'EP m'avait déjà énormément plu, mais très chouette album pour les bretons. Je reproche seulement une production un peu fragile et des paroles un rien risibles par moment. Pour ce qui est du sens de la mélodie heavy, rien à redire, c'est la classe.

Après la brusque fin d'Absu, ce retour en trombe a de quoi faire frémir. Surprise sur surprise, composition élégante et savante, risquée mais maîtrisée... Proscriptor est un musicien unique, qui sait seul où il va, mais qui parvient tout de même à embarquer ses admirateurs à sa suite quelque que soit le chemin emprunté.

Très fan des vieilleries du groupe, cet album me déçoit largement. Trop propre, trop peu inspiré, et surtout grosse carence en folie beheritienne qui caractérisait le groupe auparavant.

Pour cet EP comme pour son jumeau, c'est la déception. CdG doit être mon groupe de BM favori, et je me retrouve frustré devant cette paire de petites sorties passables, un peu convenues et pas bien marquantes. L'album, vite !

Alors je préviens de suite, je ne l'ai pas assez écouté. Pas du tout. Mais mes quelques écoutes m'ont quelque peu déroutées. Archgoat se norvégiannise un peu, se fait plus classique, lorgnant un peu sur le norsecore. Gros manque de bestialité, de riffs mid-tempo sur deux accords basiques, et plus globalement de souffre, de crasse. J'aime ces finlandais, d'amour vrai, mais il serait temps de redevenir des gros boucs puants, et de laisser tomber les sauts de cabris.

Passer du terrible "Sun Eater" à ce disque d'ODSM bien fichu mais manquant cruellement d'ambiance, c'est un choc. Les riffs jouent sur des gimmicks du groupe, les atmosphères n'y sont plus... Sans la voix de Mark of the Devil, ce disque serait à peu près oubliable. Vraiment moche.

La vraie déception de l'année. Après un "Im Wald" monumental dont je ne me lasse pas, ce nouveau Paysage d'Hiver est la première sortie ratée du projet. Riffs quelconques, tentative de post-black clichesque... Rien de grave au vu de l’œuvre de Winterr, mais dommageable tout de même.

Trop délié, trop plein d'ambiances vide, trop de vent dans cet album. Après l'immense Exuvia, c'est une déconvenue. Le sieur s'essaye trop aux ambiances et en oublie de composer de la musique.