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Dying Fetus - Descend Into Depravity

Chronique

Dying Fetus Descend Into Depravity
Non c'est promis, pas de chronique à la con ce coup ci. Je ressortirais bien l'ami Big T pour une chronique moins importante : mais aujourd'hui je suis là pour du sérieux, qui me tient à cœur, et sans doute également à vous également (sauf toi von_yahourt : tu sors !) : le Dying Fetus anno 2009. J'étais resté sur une bonne impression avec « War of Attrition », et visiblement j'étais l'un des seuls, car l'album a été bien décrié à sa sortie. Il n'empêche qu'il proposait un DF qui avait quelques riffs bien sentis sous le coude, et surtout une prod enfin à la hauteur (là aussi je crois que je vais être un peu seul sur cet avis, mais j'assume complètement).

Autant dire que du coup j'attendais au strict minimum la même qualité pour son successeur, quelques 2 années plus tard (le temps passe à une vitesse…). Faisons rapidement le tour du line up : les veinards ayant vu nos brutes du Maryland sur les 2 dernières années n'auront pas manqués d'apprécier la qualité du jeu de Trey Williams, l'actuel batteur de Dying Fetus ; ainsi que son extrême rapidité, et surtout son aisance déconcertante à jouer sans trop de pains les parties de ses illustres prédécesseurs (enfin, de Kevin Talley surtout). Je suis bien content de le retrouver sur ce premier album enregistré avec le Fetus, car pas de doutes ce garçon est plein d'avenir. A la basse / lead vocals on retrouve Sean Beasley, bientôt un Grand Ancien si ça continue car le seul à avoir survécu aux limogeages successifs au sein du groupe depuis « Stop At Nothing » quand même ! Et bien sur, celui sans qui Dying Fetus ne serait plus rien depuis longtemps (et le grand split de 2001 à l'issue du « Destroy The Opposition » tour), le grand, le chauve, le guttural John Gallagher, véritable cerveau et tête pensante (les 2 à la fois, oui mon capitaine) du Fetus.

Notre trio de choc étant maintenant présenté, passons aux choses sérieuses : que peux bien apporter Dying Fetus au petit monde du Brutal Deathcore en 2009 ? J'aurais bien envie de répondre « une pomme », mais je doute que tout le monde connaisse aussi bien que ça le cultissime « La Stratégie de l'Echec » (et c'est un sacré tort à réparer au plus vite). De façon plus équivoque et directe, disons que ce « Descend Into Depravity » va tout simplement rendre vos écoutes de « Stop At Nothing » et « War of Attrition » bien mornes : c'est le même, en mieux !
Bon ok, à chaque chronique je vous fais le coup : « ce coup ci Dying Fetus défonce tout, c'est ultra accrocheur et je te promet tu kiffes sinon t'es remboursé* » ; en tout cas depuis « Stop At Nothing » j'ai toujours été (un peu trop je l'avoue) dithyrambique sur les sorties de ce groupe, mais que voulez vous, quand on aime… Sauf que ce coup ci, je suis encore plus sur de moi : « Descend Into Depravity » est un concentré de ce que Dying Fetus est capable de proposer de mieux avec un line up réduit à 3, 14 années de carrière derrière eux, et une incontrôlable envie de reconquérir leur place sur la scène DM.

Pour comprendre « Descend Into Deprativity », il faut penser aux pubs de lessive : tout y est toujours « plus ». Plus doux, plus simple à utiliser par la ménagère, plus coloré, et souvent plus cher, mais ça étrangement ils le disent rarement dans les spots TV. Et bien cet album c'est pareil : plus de parties techniques, plus de brutalité (en comparaison de ses 2 prédécesseurs en tout cas), et plus de qualité dans tous les domaines. Dès que « Your Treacheary Will Die With You » a passé le cap des 30 premières secondes, on s'est déjà pris dans la tronche pas moins de 4 riffs différents (en comptant l'enchaînements d'accords palm mutées d'intro, certes), et on est en plein sur un riff mosh partien dantesque, vite rattrapé par la cavalerie blastistique (comprendre à base de blasts à foisons…) du départ. Voilà une minute que le morceau est lancé, le dernier accord résonne encore…et on embraye une mosh part plus lourde qui ouvre les hostilités sur le front de la technicité : parties mélodiques ultra rapides, alternés avec du tremolo à tout va, l'apprenti guitariste se sera suicidé au petit suisse passé la 3e page des tablatures, prochainement dispos sur le Net. Sans vous faire ainsi l'étalage détaillé de chaque morceau, on peut malgré tout rapidement dégager certaines tendances flagrantes ici : Gallagher avait en stock un nombre monstrueux de riffs (et des BONS !), et il en fait ici plus que bon usage. Résultat, on retrouve le bon vieux Dying Fetus des « Killing On Adrenaline » et autres « Destroy the Opposition » (enfin je les cites ceux là !) : ça va à 100 à l'heure, ça change de direction toutes les 20 secondes, et rien à faire tu jouis toutes les 3 mosh parts (autrement dit très souvent). Attention je n'ai pas dit que « Descend… » équivalait aux 2 chefs d'œuvres précités ; mais on n'en a jamais été aussi proche.
Seconde tendance indéniable, la brutalité revenue au cœur des débats : ça blastouille comme jamais (tu te fais pas virer dans 3 mois Trey stp on tient à toi !!), et maintenant quand je réécoute « War of Attrition » et « Stop At Nothing » j'ai presque l'impression que ceux là sont joués au ralenti (d'ailleurs, le clip de « One Shot One Kill » est là pour le prouver, les connaisseurs comprendront). Il y a certains passages qui en deviennent presque menaçants tant ils sont brutaux : de 0:42 à 1:51, « Shepherd's Commandment » devient de la folie furieuse, pour notre plus estimable plaisir ; plus classique mais non moins appréciable, le redémarrage à 2 :01 sur « Conceived Into Enslavement » n'est rien d'autre que monstrueux : imaginez vous en plein concert, cet accord du riff précédent qui résonne encore, et d'un coup Gallagher te jette à TOI, oui TOI, un regard rempli de haine, empoigne sa BC-Rich et démarre ce riff ultra rapide, et l'accélère, l'accélère, pendant que la basse monte en puissance en arrière plan…et d'un coup tout explose à grands coups de gravity-blasts (un puriste me corrigera si j'use le mauvais terme) dans ta gueule. Et si je prends mon calepin et que je réécoute l'album en détail je vous en rajoute 3 paragraphes (sans compter les innombrables mosh parts qui tabassent ta maman comme un vieux slip sale).
Enfin, et c'est bien là le plus important, le groupe ressort ici plus inspiré que par le passé : j'ai déjà parlé de la richesse et du nombre de riffs par titre, il faut bien insister sur l'idée qu'ils sonnent pour la plupart particulièrement accrocheurs, que ce soit dans un registre hardcore (le « un peu plus hardcore que la moyenne » « At What Expense ») ou purement DM (quasi tout le reste ?). Seul bémol sur « Hopeless Insurrection », je ne sais pas pourquoi j'accroche moins qu'au reste.

Alors chef d'œuvre ? Non bien sur. N'est pas « Destroy the Opposition » qui veut, et si j'ai déjà écrit beaucoup d'éloges au sujet de Trey Williams, je réalise aujourd'hui que ce qui fait tout le charme d'un DTO, c'est en fait cet inhumain batteur qu'est Kevin Talley, et qui a su tirer au-delà de toutes limites les 8 compos de cet album au début des années 2000. C'est cette symbiose guitare / batterie, cette inventivité dans le jeu du batteur qui fait malheureusement défaut (une fois de plus) sur « Descend Into Depravity » : Williams ne fait que suivre la plupart du temps les riffs de Gallagher, même s'il le fait particulièrement bien. Et c'est ça qui sépare un pourtant excellent Dying Fetus de 2009, d'un absolument gigantissime (j'adore les superlatifs désolé) Misery Index, qui a peut être moins de riffs aussi recherchés mais qui a lui la chance d'avoir un des meilleurs et plus inventifs batteurs du moment, le poulpesque Adam Jarvis. Merde, en fait je suis en train de réaliser qu'en recollant ensemble la moitié du line-up de Misery Index et de Dying Fetus on avait le meilleur groupe de Brutal Deathcore du monde…comment il dit déjà Homer ? « Dooh…. »

A part ce menu détail, et puis sans doute un effet de surprise depuis longtemps disparu (personne ne fait mieux du Dying Fetus qu'eux-mêmes, mais au bout de 6 albums forcément on commence à saisir le concept…), il n'y a pas grand-chose d'autre à reprocher à « Descend Into Depravity », qui est juste le tout meilleur album du groupe, chefs d'œuvres exceptés (cf. mes kros précédentes). Allez aidez moi en prenant une pelle et creusons ensemble la tombe de « Stop At Nothing » et « War of Attrition », faut faire de la place aux jeunes…

* sous réserves d'une conjonction astrale favorable et de l'adhésion immédiate de von_yahourt au fan club de Gojira. Offre dans la limite des stocks disponibles, et franchement t'as rien de mieux à faire que de lire mes blagues à 2 balles écrites en italique?

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Dying Fetus
Brutal Death Metal
2009 - Relapse Records
notes
Chroniqueur : 8/10
Lecteurs : (25)  7.82/10
Webzines : (26)  8.11/10

plus d'infos sur
Dying Fetus
Dying Fetus
Brutal Death Metal - 1991 - Etats-Unis
  

vidéos
Your Treachery Will Die With You
Your Treachery Will Die With You
Dying Fetus

Extrait de "Descend Into Depravity"
  

tracklist
01.   Your Treachery Will Die With You  (03:33)
02.   Shepherd's Commandment  (04:27)
03.   Hopeless Insurrection  (04:31)
04.   Conceived Into Enslavement  (04:23)
05.   Atrocious By Nature  (03:51)
06.   Descend Into Depravity  (05:01)
07.   At What Expense  (04:37)
08.   Ethos Of Coercion  (03:16)

Durée : 33:39

line up
parution
15 Septembre 2009

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