Bilan 2015 / Keyser

Leur fort sympathique EP éponyme les avait découvrir, cet album consacre les Américains de Night Demon parmi les meilleures formation de heavy revival. L'originalité y est absente mais qu'est-ce que c'est tubesque nom d'un foutre!

Si Putrefying Illusions, quoique tout à fait acceptable, m'avait légèrement déçu par rapport à l'excellent Dawn Of Winter, ce Perpetual Descending Into Nothingness remet Obscure Infinity dans le droit chemin, celui d'un blackened death mélodique de très grande qualité. L'Allemagne, ça vous gagne!

J'aurais pu les mettre en découverte car je n'avais jamais entendu les Suédois avant ce deuxième album mais ce Vessel m'a tellement foutu la trique qu'il passe direct en album heavy de l'année! Leurs grands frères de Portrait, avec qui ils partagent leur admiration pour Mercyful Fate, n'ont qu'à bien se tenir. Du heavy metal de grande classe qui fait planer!

Pas grand chose en 2015 à se mettre sous la dent en matière de brutal death mais il y a quand même eu quelques pépites, à commencer par ce deuxième album de Heaving Earth qui vient confirmer toutes les promesses entrevues depuis leurs débuts. Furieux et bouillonnant, il se pose en indispensable pour les fans de Immolation, Morbid Angel et Hate Eternal.

Tout sauf une surprise, Enforcer continue d'enchaîner les sorties de qualité avec une facilité déconcertante. À nouveau du tube à la pelle pour une des meilleures sorties heavy/speed de l'année de la part d'un groupe déjà grand.

Sans doute le seul album qui termine à la fois dans les albums de l'année et dans les déceptions. Déception parce que Atom By Atom ne soutient pas la comparaison avec son prédécesseur déjà culte, le parfait Life Sentence. Mais album de l'année tout de même car Satan laisse derrière lui 95% de la concurrence grâce à son heavy metal speedé qui déborde de classe, de riffs imparables et de solos envoûtants, sans oublier le chant unique du légendaire Brian Ross.

Moi qui n'avais jamais fait attention plus que ça à Temple Of Baal, imaginez la claque que j'ai reçue en m'enfilant ce monstrueux Mysterium. D'une puissance incroyable auréolée d'une ambiance noire vouée au Malin ultra prenante, cet album de black/death est pire qu'une drogue dure. Une question demeure toutefois. Pourquoi n'ai-je pas écouté les Français avant?!

L'album de la consécration pour Christian Mistress, entre hard rock 70s et NWOBHM 80s. Des riffs avec un grand "R", des solos jouissifs à l'ancienne, des tubes à gogo et la voix sensuelle de Christine Davis qui porte le tout de la plus belle des façons. On peut mourir tranquille!

Que peut bien donner le projet solo de l'ancien batteur de Drawn And Quartered et d'Infester? Sans surprise, du putain de bon death metal sombre, evil et dégoulinant qui tape fort dès sa première démo. Le 1er album arrive bientôt et on en bave d'avance!

Death metal mélodique, épique et élitiste aux influences heavy en provenance des États-Unis, ça vous rappelle quelque chose? Arghoslent bien sûr! House Of Atreus s'inspire du combo controversé pour nous livrer un premier album de grande classe qui promet grave pour la suite.

Je ne suis pas un grand fan de doom mais quand c'est fait comme ça, on n'a plus qu'à s'agenouiller et prier pour que ça ne finisse jamais! Très proche d'un Candlemass qui reste ma référence en la matière, Crypt Of Sermon nous balance un doom épique inspiré de très haute volée sur un premier album ultra prometteur.

J'arrête pas de le dire, le Chili, c'est la vie! Pas de death metal cette fois même si on n'est pas loin, mais du blackened death/thrash aussi simple que foutrement efficace. La version sud-américaine de Gravehill! Jouissif!

Vous mélangez Angelcorpse, Krisiun, Hate Eternal, Ophiolatry, Centurian et Slayer et vous obtenez la première démo 4-titres de Cambion qui file à la vitesse de la lumière dans une ambiance de haine et de brutalité des plus jubilatoires. Un vibrant hommage au brutal death du début des années 2000 qu'on espère vite voir concrétiser par un full-length.

Si je vous dis qu'un des meilleurs album de death metal en 2005 vient d'Iran, vous me croyez? Vous y avez en tout cas tout intérêt tant Nex Carnis m'a soufflé sur son premier album sorti de nulle part. Riffs en tremolo sombres et mémorables sur fond de blasts furieux mais pas que, voilà ce que propose Obscure Visions Of Dark qui envoie sacrément du lourd. Quelle tuerie! Mes chouchous DM de l'année!

La vengeance est un plat qui se mange avec du blast, des tremolos mélodiques épiques et des influences brutal black pour les Américains de Blood Of The Wolf qui signent là un excellent premier full-length de brutal death entre démonstration de violence guerrière et grande classe militaire pour l'une des surprises les plus jubilatoires de l'année.

Après la tuerie Anatomize qui faisait passer Incinerate au stade supérieur, le groupe retombe dans le brutal death médiocre sans intérêt comme il en existe des milliers. 7 ans pour ça...

Mou, chiant, plat, répétitif, poussif, Shining tourne en rond sur ce nouvel album qui ne m'a pas touché contrairement aux précédents, en particulier V - Halmstad, sans doute l'apogée de la carrière des Suédois qui peinent à se renouveler.

Tysondog n'a jamais été le meilleur groupe de la NWOBHM mais Beware of the Dog et Crimes of Insanity étaient quand même deux albums savoureux. Le retour aux affaires des Anglais se fait beaucoup moins glorieux avec un Cy Havoc d'une platitude et d'une banalité navrantes. À oublier.

Sans être le groupe le plus génial du monde, j'ai toujours eu un petit faible pour Adversarial car je trouvais leur riffing sombre presque unique, une petite personnalité qui les démarquait de la palanquée de combos blackened death. Alors que je les trouvais de mieux en mieux, j'ai été refroidi par ce nouvel album qui n'arrive jamais à décoller malgré plein de promesses. En espérant que les Canadiens reprennent très vite leur ascension!

15 ans que Slayer ne fait plus grand chose, avec notamment deux derniers albums très moyens. Repentless fait pire puisqu'il s'impose sans problème comme le pire disque des Californiens sur lequel manque total d'inspiration et auto-plagiat sont les maîtres-mots. Une grosse purge mais tout sauf une surprise malheureusement. On en viendrait presque à envier le pauvre Jeff Hannemann de ne pas pouvoir entendre ça!

Sans doute le seul album qui termine à la fois dans les albums de l'année et dans les déceptions. Déception parce que Atom By Atom ne soutient pas la comparaison avec son prédécesseur déjà culte, le parfait Life Sentence. Mais album de l'année tout de même car Satan laisse derrière lui 95% de la concurrence grâce à son heavy metal speedé qui déborde de classe, de riffs imparables et de solos envoûtants, sans oublier le chant unique du légendaire Brian Ross.