Bilan 2015 / FleshOvSatan

C'est qui le patron ?

Du grand art, de la lumière pure, blanche et irradiante. Un album d'orthodoxe moderne, accrocheur, ébouriffant de puissance, de justesse et d'émotions.

Très belle place pour la formation Lorraine qui réussit avec son premier disque à dépasser le statut de "surprise" pour se hisser directement au top des formations Post-Black de l'année. Un album qui fera incontestablement date et dont on se souviendra peut-être dans quelques années comme le premier disque européen de Post-Black intégralement réussi...

Si les petits copains de Liturgy et de Krallice se sont bien vautrés cette année, Deafheaven a assuré. En ajoutant quelques influences traditionnelles tout en conservant sa marque de fabrique guimauve, les américains réussissent l'exploit de rester au niveau.

Disque surprenant et exemplaire qui propose un Post-Hardcore / Screamo très loin des standards actuels et qui confirme Revok comme un groupe plus que prometteur au style inimitable, chapeau bas messieurs.

"Enchaîné aux astres, descendant des poussières, mes atomes sont la glace dans la queue des comètes.
Fontaine de lumière froide qui couvre les arches bleues.
Je suis le vide étrange et l'univers"

Lupin The Third - A Women Called Fujiko Mine.

Voilà, vous savez comment visualiser Hangman's Chair.

Birds In Row encore plus doux, encore plus intériorisé. Ça méritait bien une place dans les albums de l'année.

Comme d'habitude un excellent travail des italiens. Chaleureux mais parfois amer, toujours gorgé en émotions brutes.

Froid, parfois beau et même glaçant, un très bon petit EP aux influences Post-Rock encore plus aiguisées qu'auparavant.

La force tranquille.

Si on m'avait dit que Temple Of Baal finirait dans ce classement lorsque j'ai entendu les premières secondes de "Divine Scythe", j'aurais sûrement bien rigolé.

Mais finalement, "Mysterium" arrive à retrouver le panache et la gloire déjà disséminée par les Parisiens sur certaines titres comme "Ordeals of The Void", ou "When Mankind Falls".Moins frontal, plus ambiancé, Temple Of Baal réussit le pari de se surpasser, rétrogradant par la même occasion leurs précédentes sorties à l'étage du dessous.

Un bon premier opus pour ce one-man-band Français qui a la particularité d'avoir une sincérité palpable. Antagoniste joue la musique qui lui plaît et nous l'offre avec passion.

Un très bon second disque pour nos faux-chinois (si, si, je vous jure...) qui oscille entre Post-Black Deafheavenien et DSBM plus classique.

Un autre très bon disque d'Orthodoxe cette année, malheureusement un peu occulté par le flot de sorties automnales et par la déferlante VI. Cependant, il suffit de jeter une oreille sur Shrine Of Insanabilis pour se rendre compte du potentiel des Allemands.

Malgré des concerts absolument merdiques, rendons à Wiegedood ce qui lui appartient : un "De Doden Hebben Het Goed" franchement tendu, émouvant hommage aux froides contrées nordiques.

Idéal pour accompagner votre vapoteuse saveur mûre, vos plats végétariens au quinoa et éventuellement un Latte Machiatto sur la rive gauche.

Un disque de Post-on-ne-sait-pas-quoi bien gentil, bien cool.

Ouaip, ben écoutez, je suis pas forcément inspiré pour tout le monde...

Summoning dans l'espace.

Je m'y suis mis sur le tard, étant donné que l'année fut riche, mais ce disque mérite effectivement les louanges qu'il a reçu. Moins fou qu'un "Flesh Cathedral" tout de même mais surfant sur une vague mélodique plus évidente. Intéressant.

Et puis, il faut avouer que cette fulgurance de tristesse volcanique façon " en dépression dans le Danakil" sur "Söngur uppljómunar" est complètement défrisante...

Gros morceau que ce premier disque des polonais. Frais, beau et profondément radieux de bout en bout, malgré une lourdeur Doom qui tend à nous prouver le contraire.

Toujours plus de tubes, inclus l'incroyable "Happy Song" et le hit-mondial "Throne".

Il n'est pas forcément évident de glisser quelques mots sur " A Umbra Omega" qui - s'il ne démérite pas - n'est clairement pas au niveau des albums de l'année. En résulte donc une surprise, pas tant qualitative mais plutôt conceptuelle. C'est certes un plaisir de retrouver le riffing typique des Norvégiens mais ce qui retiendra l'attention des auditeurs sera ce parti pris Progressif maîtrisé, apportant un vent de fraîcheur à ce groupe culte.

Loma Prieta qui prend le meilleur de toutes ses réalisations précédentes et les fusionnent au sein d'un même disque, bravo pour l'effort.

"Les yeux vides, le compte vide, le cœur vide
J'rentre en semi avec du seum, j'partirai seul en balade"

Calmement Totem Skin livre le successeur de "Still Waters Runs Deep", un "Weltschmerz" habité, passionné et fulgurant. Les Suédois crachent leurs distorsions, leurs hurlements et leurs mélodies frisquettes avec classe. Et ça s'entend.

"All Fours" aura finalement été plus marquant que "III" pour ma part, ce qui semble ne pas être le cas pour tout le monde, au vu de l'absence de Canadiens dans le bilan de mes collègues.

Plus "Câlin" que "Forêt".
Plus "Bisous" que "Mer du Nord".
Plus "Amour" que "Méchant".
Plus Manny que Tony.

Je n'avais pas forcément accroché au premier album de Regarde Les Hommes Tomber, aux ficelles et saveurs Celeste, Amenra trop apparentes. Seulement, "Exile" est plus personnel, plus efficace et plus touchant. Une belle surprise.

La bande à Dani de retour, flambant neuve, inspiration et prestations live comprise.

Plus qu'un véritable coup de cœur absolu (certains morceaux m'emmerdent dans ce "Hammer Of The Witches"), c'est plutôt un pouce vert d'encouragement que j'adresse aux Anglais. Des morceaux intenses ("Deflowering The Maidenhead, Displeasuring The Goddes...", "Yours Immortally", "Right Wing Of The Garden Triptych"), un Dani Filth qui retrouve sa verve d'antan, une Lindsay qui redonne gloire au chant féminin, un Marthus révélant sa maîtrise en tant qu'arrangeur et des guitaristes talentueux.

Forcément, cela donne un bon disque et des concerts des plus réussis.

J'ai d'abord vu Cowards comme un sous-vous-savez-qui. Seulement "Rise To Infamy" a su me prouver que j'étais dans l'erreur et m'aura accompagné tout l'été.

Poisseux, violent, plus groovy que jamais, Cowards démontre qu'il est la meilleure raison de prier pour Paris.

On ne pourra pas dire que je fais le jeu du Front National...

ASIWYFA est un peu mou. Et ça, c'est un problème, tout particulièrement quand on s’appelle ASIWYFA.

Dans un sens, Rebellion est très actuel.

Il est cette rebellion molle, version absentéisme des régionales, ou vote FN de colère. Un mouvement qui n'en est pas vraiment un, qui est antinomique de l'énergie développée par la colère mais qui arrive miraculeusement à se faire appeler comme ça.

Abandoned te drague.

Il te prend la main au début, il t'embrasse, te fait un câlin.
Jusqu'au moment où il commence à mettre la main dans ton pantalon pour être bien sûr que ça marche.

Sauf que je ne suis pas un garçon facile.

Virez-moi ce batteur et remplacez-le par de la cocaïne, svp...

Ben.
Mais.
Euh ?
Ah bon...

Ok, bon, ils ont eu des idées. Je salue l'inventivité.

N'empêche que c'est indubitablement un disque casse-pied lorsqu'on tente de l'écouter en entier.

M(DR)

Je n'ai jamais compris ce que le concept au demeurant incroyable du "rituel" avait à faire avec deux types faisant "Yaaaaah" tout en martelant deux accords sur un clavier pendant quarante minutes.

Bon, allez, je veux bien lancer un crowdfunding pour leur payer un stage chez les Hamers....

Un disque bien moyen (on commence à avoir l'habitude avec Shining cela dit...) avec un introduction qu'on croirait sortie tout droit des meilleurs opening de One Piece...

Drudkh en roue-libre, ce qui est bien loin d'être une surprise. Un groupe qui tente désespérément de renouer avec son passé glorieux et qui en oublie les bonnes idées effleurées sur "Handful Of Stars".

Même problème qu'avec leur précédente sortie pour ma part. Je ne trouve des émotions que sur certaines bribes de certains titres... Tout y est bien exécuté, avec un feeling palpable mais le groupe n'arrive pourtant pas à toucher là où ça fait mal.

Mais si "With Heart Towards None" faisait suite à l'échec "Groza" et donnait par conséquent l'impression de réanimer la flamme des Polonais, "Exercises In Futily" ne bénéficie pas du même effet de surprise. Dommage