Bilan 2018 / MoM

Sur ma kro, j'ai été mesuré mais, en vrai, j'aime énormément cet album : le chant Deathcore tranche et ne plaira pas à tout le monde, tout comme le virage que le groupe a entrepris, passant d'un Tech Death sympho aux arrangements massifs à une musique plus intimiste et aérienne, très inspirée Cynic et Fallujah, mais qui n'hésite pas à en mettre plein la tronche aux bons moments.

Un album qui me fait un bien fou, véritable coup de coeur qui s'est construit au fur et à mesure. Ces transitions, bon sang, c'est du solide !

Album simplement dingue, qui te pose une ambiance Doom digne de Solstice tant ça dégage une magie qui nous possède.
Véritable sorcellerie qui m'a cloué sur place !

Voilà qui est bien bon !
Les deux singles donnés à l'écoute avant la sortie m'avaient laissé entrevoir que tout l'album serait un peu répétitif : pas du tout, Algorythm fait preuve de beaucoup de diversité.
Comme Irreversible Mechanism, Beyond Creation sort de son style de base ; on s'éloigne du Tech Death pour se rapprocher du Prog.
En résulte un album riche, bien moins massif qu'auparavant - plus accessible, dirons certains.
Je le trouve riche, équilibré, plaisant et satisfaisant, c'est un album ultra solide qui propose un voyage de haute volée.

Avec les biélorusses et leur Immersion, j'ai là mes deux albums qui tournent très régulièrement, et sans aucun doute d'excellentes sensations metal Prog.

Groupe de ma région, et nos régions ont du talent !
Superbe EP d'une grande maturité dans le ton. Excellente gestion du mélange des inspirations, aussi bien Deathcore que Post-Metal, pour un Post-Deathcore succulent de bonnes idées.
Un groupe à suivre car l'EP souffrait de quelques maladresses des premières productions de jeunesse. Mais ils préparent un album et, vu l'expérience acquise et le fait qu'ils ont fait plusieurs lives avec une formation stable, on sent qu'une étape sera franchie.

J'ai hâte !

Un mot : incroyable.

Digne de Kalisia, Beast of Nod est une des grosses découvertes que j'ai eues : gros synthé du turfu, son impeccable, arrangements hyper pro' pour un album indépendant simplement ahurissant de solidité. Ceux qui n'ont pas aimé le dernier Irreversible Mechanism, jetez-vous sur The Beast of Nod : c'est excellent !

Mais ça reste très dur à ingérer, car super riche. J'écoute souvent, cela dit, car il y a aussi la version "instrumental only", ce qui permet de varier les plaisirs.

Que dire : c'est du tout bon !
J'écoute pas souvent, mais j'aime énormément les ambiances et les idées d'écriture. Voilà un album qui te pose une superbe ambiance !

Découverte car c'est aussi en 2017-2018 que j'ai découvert ce groupe en live !
Un thrash efficace bien revival qui fait du bien par où il passe. A suivre, car un album est en cours de route via un financement participatif : https://www.kickstarter.com/projects/261722587/world-on-disease-antagonisms-1st-album?fbclid=IwAR0zsdepQGHVwZAb-aj2V3Ufrb3zyGnbrhuBYvpuylOCIqyu8hdaJQU-a-4

Merci Neurocathrasis pour la découverte !
Un Death qui ne te veut que le plus grand mal avec son bulldozer infatigable, pourtant superbement mixé, à tel point que, même si on est écrasé, on a ce sentiment de petit filet d'air pour nous laisser avoir dans les poumons tout l'air crasseux environnant.
Un son qui touche à quelque chose de superbe, et qui m'évoque l'équilibre qu'on a dans "Regarde les Hommes Tomber", mais dans un registre beaucoup plus épuisant - ce qui fait qu'on en réclame encore, quand bien même tout est vile là-dedans !
(purée mais ces ponctuations aux larsens de guitare, tellement Hardcore cette écriture, ça rajoute une de ces poignes...)

J'ai toujours détesté le côté "premier de la classe technico-technique" d'Obscura, lui donnant un aspect "coquille vide".
Akroasis m'avait laissé entrevoir du bon avec leur éponyme, mais non.

Diluvium est arrivé, et il m'a mis la claque !
Un album que j'ai poncé sur une semaine, qui a énormément de qualités, notamment un meilleur équilibre des forces. Certains n'accrocheront pas du tout, mais je trouve que c'est, de loin, mon préféré du groupe.
Cependant, j'y reviens assez peu. Il reste redoutable mais ça reste du Obscura, donc je ne vais pas écouter très fréquemment - mais à chaque fois, c'est avec grand plaisir.
Puis, eh ! Je l'ai écouté en boucle pendant une semaine, c'est pas rien pour un groupe que j'abhorre !

Alors là, janvier a marqué une ouverture pour 2018 de manière surprenante !
Solar Demise est un groupe très mystérieux, venu de nulle-part, avec des musiciens dont on ne sait pas grand chose. Album à moitié russe, à moitié américain, on sait pas trop.
Musicalement, on sait pas trop non plus. Certains blasts semblent se fatiguer au bout de 30 secondes, comme si ça s'étirait à l'excès. C'est un Death metal technique dissonant, jouant d'arythmies et de discordances.
Ca ne parlera pas à tout le monde, et ça en laissera plus d'un sur la touche. Mais qui aime Carbonized, Gorguts ou autres groupes expérimentaux du Death metal peuvent apprécier cet OMNI (Objet Métallique Non Identifié).

Pas forcément un album que j'ai poncé, mais une surprise quand même : je trouve qu'on a là ce qui se fait de mieux en terme de son à la Meshuggah.
Etant donné que j'estime Meshuggah un peu pantouflard depuis l'excellent ObZen, et étant donné que ce son djent de pelleteuse hyper puissant me lasse un petit peu, ce disque, produit d'une seule personne, parvient à se hisser dans le haut du panier.
Bref, un album de Metal moderne qui fonctionne super bien, pas trop long, varié et bien énervé, conduit sans superflu. Une pioche que je recommande !

J'avais peur que Skeletal Remains reste sur ses acquis et devienne ronflant.
Pas du tout.
Alors que Pestilence a proposé un "Hadeon" en mode "service automatique" qui refait du son à la Testimony sans avoir autant d'ambitions qu'à l'époque, là, je persiste et signe : Skeletal Remains me fait grave penser à Pestilence !
Le chant, le riffing, le feeling des morceaux, je sens les inspirations Consuming - Testimony.
Je m'attendais à ce qu'ils ne parviennent pas à transformer l'essai, je pensais qu'ils seraient bloquées dans leur style, étant donné que leur deuxième album me semblait s'essouffler après un premier disque bien conduit : ils m'ont fait me taire, et ils savent rester efficace et préserver l'attention des auditeurs avec un Death puissant et généreux - on ne pleure pas les riffs !

Et, eux, contrairement à Gruesome, ils utilisent leurs inspirations pour proposer autre chose qu'un simple plagia ;)

Ah ben si j'avais cru que Phlebotomized me plairait enfin !

Jusque là, je connaissais le groupe par son premier album que je trouvais vraiment plat, à cause d'un son compressé par un mastering qui ne collait pas avec le style de leur musique.
En 2018, ils semblent avoir enfin une production qui colle à leur style, et ça les réussit !
Un album de Prog aux multiples qualités, qui propose un voyage très agréable - mais qui ne plaira pas à tout le monde, notamment aux amateurs de gros son qui fait mal.
Ici, on est globalement sur du voyage tranquille.

J'en attendais rien, et je suis quand même déçu.
C'est fou comme le vautrage est grand après un deuxième album qui annonçait une écriture plus directe, avec des morceaux plus efficaces et plus courts.
Là, c'est juste chiant. C'est long pour rien, le son est d'une platitude déprimante, les guitares sonnent pas du tout agressives, le chant est monocorde au possible avec le retour des refrains où on se contente de grogner le nom du morceau...
Mince, rien que d'en parler j'ai souvenir de la souffrance que ça a été d'écouter ce disque !

Bref, à fuir - ou à tenter, pour se rendre compte des dégâts.

Alors, semi-déception, parce que c'est pas un ratage non plus, l'album reste bon.
Mais je suis déçu de voir la direction du groupe, qui avait proposé un premier album bien jazzy avec un mix exemplaire, qui équilibrait très bien l'accent tech et la base Death metal.

Ici, on est dans du Tech Death clinquant, où la batterie sonnerait presque comme une boite à rythme. J'ai du mal : c'est superbement exécuté, mais je ne trouve pas de résonance. Au bout d'un morceau, le second qui arrive me fatigue, et je quitte l'album.
Non, rien n'y fait : c'est pas mon truc.

J'ai envie de dire : il faut arrêter les frais.

Déjà que le worship Death va trop loin avec des enchères aberrantes où on vend un bout de papier avec 4 phrases près de 300 balles, là, musicalement, c'est du copier/coller. C'est comme disait Homer : "On les sert avec une délicieuse sauce rouge, ça ressemble à du ketchup, ça a le goût du ketchup, mais mon vieux c’est pas du ketchup !"

Eh bien là, c'est pareil : on sert du Death metal avec la sauce Schuldiner. Ca ressemble à du Schuldiner, ça a le goût de Schuldiner, mais mon vieux c'est pas du Schuldiner !
Sauf que quand je dis ça, contrairement à Homer, c'est négatif.

Parce que ça sert à rien de plagier Death pour faire du Death, à un moment faut avoir sa légitimité musicale hormis le "on fait un Spiritual parce que voilà". Je sais pas, ajoutez un peu de vous, faîtes semblant d'essayer des trucs. Là, c'est une copie qui semble stérile, elle surfe sur la vague worship, mais ça ne dégage rien...
Comme le dernier Pestilence, qui ne dégage pas grand chose non plus...

Bref, un groupe à gros talents seulement au service du plagia.

J'ai découvert Night In Gales en 2017, et j'ai beaucoup apprécié leur MeloDeath super énergique, aux mélodies ciselées qui tailladent les tympans et aux rythmiques galopants et motivants.

Eh bien quand j'ai vu qu'ils sortaient un album en 2018, j'ai été méfiant... Mais pas assez !
L'album est pas mauvais, mais sorti, je trouve, avec 15 ans de retard. Un MeloDeath trop moyen pour qu'on en retienne quoi que ce soit - et vue la récente claque que m'avait envoyée la découverte de "Towards the Twilight" et "Thunderbeast", j'ai été déçu que l'album ne soit pas plus inspiré.

Mais, comme dit dans la kro : ceux qui veulent du MeloDeath direct à l'ancienne seront contents ;)

Attention, là ce n'est clairement pas un mauvais album ! Mais "Lamentations" et "New Dark Age" sont deux disques que j'ai découverts à mes 21 ans, que je porte très fort dans mon coeur. Donc, vis-à-vis de Solstice, j'ai des attentes trop précises, surtout dans ce côté Doom épique à la fois mélancolique et majestueux, avec ce ton, ce chant, ces accentuations. "Blackthorne", ou "Only the Strong" quoi !

Ben cet album, je l'ai trouvé trop Heavy, trop "clair", trop lumineux : j'ai pas senti l'aura Solstice que j'aime tant retrouver.
Je conçois que je suis très dur avec cet album, et que je pinaille parce que "ouaiiis mais moi Solstice, c'est telle émotion particulière que j'ai sentie dans leur premiers disques, et que je retrouve à chaque écoute", mais là, je trouve pas ce petit élément en plus qui aurait pu créer une nouvelle émotion qui pique au plus profond de mon âme.

Bref, un album à écouter cependant, car il reste superbe objectivement. Mais j'ai été déçu de ne pas avoir ce frisson si particulier que j'ai eu auparavant.

J'ai mis du temps à apprécier leur précédent méfait, Empires of Ash. Mais j'aimais l'ambiance épique, les grands espaces, les alternances...

Là, j'ai écouté avec un ami fan du groupe : on n'a pas vraiment compris, on était là en train de se dire "mais où sont passés les envolées préparées par des phases montantes ? C'est juste que ça s'écoute, alors que l'autre nous embarquait."