Bilan 2018 / Jean-Clint Bilan
Bilan 2018 PAR Jean-Clint
Albums de l'année | Aorlhac L’Esprit Des Vents Black Metal
Il a fait l'unanimité un peu partout et ça n'est pas volé tant ce retour tant attendu des auvergnats fut à la hauteur des espérances. Hyper inspiré et gardant un dynamisme impressionnant du début à la fin il confirme que le combo est bel et bien un des plus intéressants de la scène noire hexagonale.
| | | | Barús Drowned Death/Black Progressif
Après un premier EP qui avait déjà fait forte impression les grenoblois ont signé un vrai bijou avec cette oeuvre barrée, technique et névrotique qui passe aussi bien par la brutalité extrême que la technique outrancière, sans oublier les ambiances pénétrantes de bout en bout. Passé trop inaperçu il mérite totalement que l'on se penche dessus, tant on sent en plus que ses créateurs en ont encore sous la semelle.
| | | | Chapel Of Disease …And As We Have Seen The Storm, We Have Embraced The Eye Death Multifacettes
Si on savait les allemands capables d’évoluer hors des sentiers battus et balisés du Death Metal, personne n’avait en revanche vu venir cette évolution déroutante mais géniale. S’éloignant de la brutalité pour mieux jouer sur les ambiances les frères Teubl ont misés sur des solos en veux-tu en voilà à la fois planants et mélodiques qui rappellent les grandes heures du rock britannique des années 70 et 80. Totalement à part et n’ayant pas peur de perdre sa fan-base initiale le quatuor signe probablement un des albums de l’année qui fera date dans leur discographie, confirmant ainsi leur désir de ne pas s’enfermer dans une case précise.
| | | | Nécropole Solarité Black Metal
On attendait énormément du projet d'Amertume après deux démos qui avaient marqué les esprits et là-encore le résultat est à la hauteur des espoirs engagés, car tout en conservant sa thématique sulfureuse il réussit le coup de force de densifier sa musique toujours aussi entraînante. Gardant son sens du riff imparable et son accroche immédiate il réussit à fédérer un public plus large que celui où il évolue habituellement, un vrai exploit en soi !
| | | | Svartidauði Revelations Of The Red Sword Black Metal
Là-encore il s’est fait désirer et ici aussi l’attente est largement comblée, tout en surprenant son monde. Car plus tempêtueux et brumeux que son incroyable prédécesseur ce second chapitre confirme une nouvelle orientation plus brute et direct entrevue sur les courts-formats, mais qui conserve son côté addictif où la bande rend un hommage à la nature chaotique de son pays qui ne cesse de grandir à l’échelon international.
| | | | Gutter Instinct Heirs Of Sisyphus Death Metal
On finissait par désespérer de réentendre les suédois mais c'était pour mieux s'appliquer, car ils ont confirmé avec brio les espoirs placés en eux. Plus sombre et poisseux que son prédécesseur ce deuxième opus montre aussi une maturité plus importante, tout en emportant l’auditeur dans un tourbillon de furie où blasts dévastateurs et passages étouffants se succèdent sans coup férir et sans faiblesses.
| | | | Skeletal Remains Devouring Mortality Death Metal
Un des disques qui a le plus tourné chez moi cette année et je ne m'en lasse pas ! Agressif, direct et avec un soupçon de mélodie, les américains ont réussi à canaliser parfaitement leurs influences tout en sonnant plus personnel qu'auparavant. A la fois rétro et authentique, j'adhère !
| | | | Vitriol Pain Will Define Their Death (EP) Brutal Death
Le Death bourrin ricain n'est pas mort et le trio signe une des plus belles réalisations de l'année dans ce domaine. Puissant, accrocheur et bien produit on a déjà hâte d'entendre la suite tant le potentiel semble assez impressionnant, une vraie découverte qui défoule !
| | | Découvertes de l'année | Avslut Deceptis Swedish Black Metal
Si en matière de Black Metal la Suède semblait marquer le pas depuis plusieurs années elle a heureusement tendance à reprendre du poil de la bête, notamment grâce à ce quintet qui a déboulé sans prévenir mais réussi son coup d’essai. Signé chez Osmose celui-ci signe un album qui rappelle les années 90 et les grandes heures de ses compatriotes de MARDUK où brutalité et lourdeur se mélangent. Avec déjà un successeur mis en boîte qui sortira en 2019 le combo se sait déjà très attendu afin de confirmer l’essai et passer ainsi à un stade supérieur, il a tout ce qu’il faut pour ça !
| | | | Kåabalh Kåabalh Death/Doom
La France reste une terre de Death Metal et ce ne sont pas les normands qui diront le contraire, tant ce premier album particulièrement sombre et putride a été unanimement salué. Prenant le temps de se construire sans miser tout sur la vitesse il reprend dignement le flambeau laissé vacant par l’arrêt de TORTURE THRONE.
| | | | Abduction A L’heure du Crépuscule Black Metal Mystérieux
La preuve que le Metal arrive encore à se réinventer, car entre Metal noir et Jazz le mélange semblait impossible et pourtant le quatuor y arrive en réalisant une vraie performance. Entre longs moments instrumentaux et concept original la musique des gars arrivent à faire voyager tout en maintenant une agressivité (certes contenue) et une attractivité à toute épreuve.
| | | | Norrhem Vaienneet voittajat Black Metal Fougueux
Après FATHERLAND l’année dernière la Finlande confirme sa grande forme actuelle avec cette excellente découverte qui ne révolutionne en rien le style, mais s’évertue à perpétuer le Black-Metal local de la meilleure des façons, où intégrité et sincérité sont de mise.
| | | | Finis Omnivm Cercle (EP) Post-Black/Hardcore
Coup de maître pour cette première sortie du quatuor qui réussit à mélanger les styles avec facilité et fluidité sur des compositions longues mais particulièrement bien foutues. En prime les gars sont forts sympathiques, à découvrir pour ceux qui seraient passés à côté !
| | | | Profane Burial The Rosewater Park Legend Black Metal Symphonique
Le Black symphonique n'est pas mort et heureusement ! Le combo formé de vieux briscards norvégiens a créé la surprise cette année en débarquant avec un premier album impeccablement équilibré qui renvoie aux grandes heures du genre dans les années 90, sans jamais trop en faire ni tomber dans le kitch.
| | | | Carnation Chapel Of Abhorrence Death Metal
Déboulant un peu de nulle part le quintet belge a sorti un disque solide qui lorgne du côté des cannibales américains, sans pour autant tomber dans le plagiat ou la répétition. Sans révolutionner quoi que ce soit une vraie découverte qui mérite d'être mise en avant !
| | | | Storm Upon The Masses The Ones Who Came Back Brutal Death
Là-encore la Belgique a frappé fort cette année avec cette pépite de brutalité qui tabasse comme il faut, tout en sachant lever le pied quand c'est nécessaire. Ca bourrine et ça vide le cerveau sans chercher plus loin, mais ça le fait bien !
| | | | VƆID Jettatura Black N'Roll
Le Black N'Roll n'est pas l'apanage des groupes scandinaves, la preuve avec ce combo nantais dont l'album est un vrai régal auditif qui alterne entre froideur et chaleur sans jamais faiblir. Reprenant tous les codes du genre il ne souffre d'aucune baisse de régime et d'une homogénéité à toute épreuve !
| | | Surprises de l'année | Immortal Northern Chaos Gods Black metal
On n'attendait rien de spécial du retour de la formation mythique amputée désormais du clown Abbath, et pourtant le duo Demonaz/Horgh a réussi son pari de revenir sur le devant de la scène après une très longue absence. Mixant intelligemment sur les deux époques du groupe il s'avère très agréable à l'écoute et sans faiblesses notables.
| | | | Slidhr The Futile Fires Of Man Black Metal
Après un premier chapitre sympathique et agréable la formation irlando-islandaise a effectué un pas de géant avec son Metal noir pénétrant qui va à l’essentiel où le rythme est mené tambour battant. Rien d’innovant ou de surprenant, juste l’amour du travail bien fait pour le désormais trio qui perpétue une certaine vision du genre.
| | | | Carpe Noctem Vitrun Black Metal
Je ne cesse de vanter la qualité et la densité de la scène islandaise depuis pas mal de temps, et une fois encore elle s’est montrée impériale cette année. Si CARPE NOCTEM n’avait pas encore atteint le niveau des autres formations de son pays c’est désormais réparé tant ce nouvel album réussit à captiver et à emmener dans les entrailles de la terre sans être hermétique pour autant. Mené d’une main de maître par un quintet déchaîné et inspiré cette offrande du pays de la glace se mêle à merveille au style tortueux et tempétueux en vogue chez lui.
| | | | Monstrosity The Passage Of Existence Death Metal
Une vraie surprise tant le groupe donnait l'impression de décliner progressivement, notamment après un "Spiritual Apocalypse" plus que moyen. Sans faire de bruit malgré la longue attente ce successeur réussit à réconcilier avec les américains dont on n'attendait plus grand-chose, grâce à des titres très bons et une sobriété qui fait du bien.
| | | Déceptions de l'année | Black Label Society Grimmest Hits Heavy Metal / Hard Rock
Depuis déjà plusieurs années les albums du père Zakk (tout comme ses prestations scéniques) sont devenus des purges où l’ancien guitariste de génie à l’inventivité sans égal,n’est devenu qu’une caricature de la rock-star vivant sur son glorieux passé, et désormais incapable d’innover. Se contentant de recycler les mêmes riffs et solos depuis des lustres cette nouvelle sortie n’échappe pas à la règle et se révèle laborieuse de bout en bout, confirmant qu’il n’y a probablement plus grand-chose à espérer de la part de son créateur.
| | | | Dimmu Borgir Eonian Metal Cinématique
Autant d’attente pour ça ! On savait que Shagrath et ses acolytes étaient en perte de vitesse depuis « In Sorte Diaboli » et surtout avec « Abrahadabra » qui avait été très loin de faire l’unanimité, pourtant là difficile de retenir quelquechose tant le tout sonne synthétique, entre effets de voix autotunés et claviers proéminents et surtout bien trop massifs. En effet les guitares sont en retrait, le talent de Daray derrière son kit n’est pas exploité et surtout les ambiances qui ont fait la gloire des norvégiens semblent désormais appartenir au passé, mises au rebus par un côté NIGHTWISH imbuvable et indigeste.
| | | | Behemoth I Loved You at Your Darkest Black Metal
Après « The Satanist » qui avait divisé mais avait su au fil du temps dévoilé toute sa subtilité il fait peu de doutes que ça ne sera pas le cas cette fois-ci avec cet opus où il est à la fois difficile de pénétrer son univers, comme de ressortir un titre de la masse. Car outre certains passages donnant la sensation d’avoir été torchés en studio pour faire du remplissage, on reste sur sa faim tout du long tant ça manque de vitesse et de brutalité, la faute à des ambiances trop massives qui plombent tout le reste … Nergal avait pensé arrêter son projet sans doute devrait-il y repenser avant qu’il ne soit tombé encore plus bas, à l’instar d’un DIMMU BORGIR.
| | | | Machine Head Catharsis Melodic Groove/Thrash/Néo Metal
Robb Flynn va finir par trouver du pétrole à force de s'enfoncer de plus en plus profond dans des abîmes de médiocrité, le départ de deux membres historiques ne va en plus rien arranger à l'affaire. On craignait le pire après un précédent opus déjà bien dur à digérer, mais ici il a réussi l'exploit de faire pire et de créer tout simplement le plus muavais album de son histoire. Rien à sauver du début à la fin, riffs bateaux au possible et joués en pilotage automatique par une section rythmique qui a l'air de s'ennuyer, et surtout des titres à la fois laborieux voire carrément inécoutables qui font passer "The Burning Red" pour un chef-d'oeuvre ...
| | | | Requiem Global Resistance Rising Death Metal
Parmi les sorties Death de 2018 celle des suisses était une des plus attendues tant leur capacité de s’améliorer à chaque nouvel album était flagrante, malheureusement ici c’est un coup d’arrêt inattendu mais brutal. Peu de choses à sauver ici tant l’ensemble est banal au possible et surtout joué sans passion et d’un ennui confondant, un vrai coup d’arrêt !
| | | | Kataklysm Meditations Groove/Modern Melodeath
Une déception qui n’en est pas une hélas, tant la chute des québécois est déjà visible depuis pas mal de temps. Titres mollassons et peu inspirés, les occasions de s’enthousiasmer sont bien trop rares pour retenir quelquechose au final, dommage quand on sait ce que le groupe a pu réussir avec brio par le passé.
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4 COMMENTAIRE(S)
03/02/2019 18:46
Je me suis fait quelques groupes du bilan de Metal Injection et je me dis qu'au moins quantitativement la scène se porte plutôt bien. ^^
03/02/2019 15:04
Pour AD PATRES ça arrive soit patient
03/02/2019 12:51
On est d'accord qu'il manque cet album? D'ailleurs une chronique de cet album, du dernier Ad Patres et du dernier Eternity's End seraient les bienvenu
02/02/2019 22:25