Bilan 2014 / lkea

Monarch!, le secret bien gardé de la France. Plus pour très longtemps, car avec une oeuvre aussi belle que Sabbracadaver où la bande à Eurogirl attrape des airs de Warning, aucun doute que le groupe va finir (enfin) par avoir la popularité qu'il mérite !

Dirge est un groupe tellement au-dessus du tout-venant des musiques post qu'il est impossible de dire si cet album est son meilleur, sa discographie en comptant quelques-uns méritant ce titre. On dira donc qu'il est ici "égal à lui-même" ce qui est déjà suffisant pour qui a déjà écouté les Français !

Papy fait de la résistance ? Mieux : Electric Wizard n'a jamais été aussi intéressant que maintenant.

L'élixir de jeunesse de l'année. Gare à toi Torche : tu vas avoir du rêve à envoyer pour faire oublier cet album de Helms Alee !

Clairement, je n'attendais pas ce troisième volet des Memoria Vetusta : trop pagan, classique, pour me plaire totalement, je suis un amateur du Blut Aus Nord tordu. Et c'est étonné puis charmé que j'ai été par cet album empruntant au passé mélodies épiques et atmosphère forestière et au présent ces touches post-black metal (que BaN a influencé, juste retour des choses) dont Vindsval n'a gardé que les moments les plus majestueux et intenses à la fois. Un album peut-être difficile à appréhender du fait de son austérité, mais on le sait : l'ascèse est le meilleur chemin vers la pureté. Un bijou.

Metal Hurlant... à la mort.

Sami Hynninen faisant sa conversion. Inutile d'en dire plus ! Indispensable pour tout amateur de doom original et relevant pourtant d'une certaine tradition.

Sans doute LA surprise de l'année, mais qui mérite clairement de figurer dans la catégorie-reine de ce bilan. Oubliez vos clichés : le sludge peut être beau. Thou me l'a prouvé.

Le death metal.

Les Belges ne sont apparemment pas montés comme tout le monde. Mais qu'est-ce qu'ils sont intéressants !

Car il y a derrière chaque metalleux un goth qui sommeille !

Une sacrée (...) surprise que cet album plein de religiosité lancée en désespoir de cause. Et, répétons-le, quelqu'un arrivant à titiller The Gathering Wilderness de Primordial de si belle manière n'est pas n'importe qui !

Le hardcore, c'est vraiment devenu n'importe quoi. Tant mieux.

Peu d'albums de black metal m'ont plu cette année. Celui-ci est clairement à mettre à part, tant il est efficace, coupant et fervent comme se doit de l'être toute œuvre du genre. Quand, en plus, il se permet d'avoir une personnalité discrète mais prenante, il n'y a pas à réfléchir plus longtemps !

Les Allemands ont tout compris avec cette démo prenant ce qu'il faut d'ancien et de moderne pour le modeler avec un adjectif en tête : bestial. La suite est attendue.

Les Belges ne sont apparemment pas montés comme tout le monde : partie deux.

Thou m'avait déjà montré que je devais compter avec lui sur Heathen ; The Body m'a apporté le preuve du talent que beaucoup voyaient déjà chez lui. Mea culpa, les teignes !

Après un Atma décevant, je ne m'attendais pas à revoir Yob aussi haut. Une erreur que j'ai payée par deux roustes, sur les planches et album. Et "Marrow" quoi...

Le premier album du groupe était passé inaperçu de mon côté mais celui-ci a été une petite claque faite sur le temps long. Towards Divine Death est un album exigeant qui ne plaira sans doute pas à ceux aimant leur death brutal et direct. Les adorateurs d'ambiance terne où des mots-vivants paraissent dépeindre les enfers seront par contre conquis !

Où les sales gosses d'Elitist rentrent dans le rang. Dommage.

Jamais deux sans trois ? Il faut croire que BaN ne fait décidément rien d'attendu car malgré un split et un album plus que satisfaisants, cet EP "anniversaire" est une déception.

Attendu de pied ferme comme celui le plus à même de faire le tri dans le hardcore sauce blackened, Plebeian Grandstand n'a fait que donner envie de réécouter le premier album de This Gift Is A Curse. Tout est pourtant là, bien exécuté et appliqué... ce qui est sans doute une partie du problème : un bon élève du BDSM paraîtra toujours plus sage que d'autres plus maladroits, mais mettant plus de cœur à l'ouvrage. La prochaine fois peut-être ?

Étant donné le line-up, on était en droit d'attendre plus de cet EP qui peine à offrir quelque chose d'autre qu'un exercice de style. Enfin, c'est toujours plus digeste qu'Ocrilim !

Une semi-déception, certes, mais particulièrement amère pour l'amateur de l'acidité de Retrash, cruellement absente ici.

Un bon album... jusqu'à ce que l'annonce du retour de George Birch comme chanteur du groupe soit faite. Question d'échelle, vous comprenez...

La déception de l'année. Tombs perd son étrangeté rafraichissante pour tomber dans le black metal le plus fade. Messieurs, il va falloir arrêter la vente de café et préférer de nouveau le cafard !